Pour nos Tomodachi Automne / Hiver 2017
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34Je commence ma troisième année comme coordinatrice des relations internationales (CIR) à Hamada, dans la préfecture de Shimane. Enfant, je regardais des séries télévisées japonaises comme Oshin et Stewardess Monogatari. Je me souviens que j’étais très impressionnée par la diligence et la persévérance des personnages japonais. J’ai voulu mieux comprendre ce pays et j’ai donc entamé des études japonaises à l’université. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai été embauchée comme traductrice et interprète par une entreprise japonaise à Ho Chi Minh-ville. J’y ai travaillé pendant 10 ans, puis j’ai voulu me frotter à la véritable culture japonaise. J’ai immédiatement postulé quand j’ai entendu parler des postes de CIR au Japon.Hamada est une ville côtière de 55 000 habitants, qui possède une industrie florissante de transformation des produits de la mer. Mon travail consiste à aider les stagiaires vietnamiens en assurant l’interprétation lors de réunions d’information sur la vie à Hamada. Je traduis également différents documents commerciaux. Je suis la première CIR vietnamienne à Hamada. Depuis que j’ai commencé à organiser des activités pour aider les stagiaires vietnamiens à s’installer à Hamada, en les guidant par exemple pour les formalités administratives, la ville est devenue une destination populaire, où les Vietnamiens viennent avec la certitude de ne pas rencontrer de problèmes malgré la barrière de la langue. D’une vingtaine de stagiaires il y a deux ans, nous sommes passés à 130.Mon travail consiste également à organiser des évènements sur le Vietnam à l’intention des habitants de la ville. Je présente la culture de mon pays et ses coutumes en proposant des cours de langue et de cuisine. J’écris également pour Koho Hamada, la gazette mensuelle de la ville. Toutes sortes de gens assistent à mes cours. Mes élèves sont aussi bien des femmes au foyer que des employés de bureau ou des enseignants. Beaucoup me disent qu’ils aimeraient visiter le Vietnam, même s’ils trouvent que notre langue est particulièrement difficile. Pour faire découvrir la culture japonaise aux Vietnamiens installés à Hamada, j’organise également des cours de cuisine en utilisant des aliments japonais ainsi que des leçons de port du yukata, un kimono léger d’été. Ces cours ont beaucoup de succès.J’adore le mot japonais go-en, qui signifie « liens spéciaux » et j’apprécie vraiment la gentillesse des habitants de Hamada dont je me sens particulièrement proche. Le fait d’avoir été invitée à passer les congés du Nouvel An dans la Série : Le Programme JETApprécier des liens spéciaux dans le Japon ruralNguyen Thi Ngoc NhungDiplômée de l’Université des sciences sociales et humaines de Ho Chi Minh-ville. Elle vit au Japon avec son mari et leurs enfants. Pendant son temps libre, elle participe aux festivals locaux et visite la région. Elle aime cueillir des fruits dans la campagne et pratiquer le ski.famille d’une amie japonaise restera un souvenir inoubliable pour moi. Ça me faisait plaisir d’être intégrée au cercle familial et de me joindre à leurs vœux en partageant un repas de fête traditionnel. Le Nouvel An est aussi célébré au Vietnam. C’est une fête familiale. Nous accrochons des fleurs et des décorations symboles de chance, et nous cuisinons des plats traditionnels. J’espère pouvoir un jour organiser un Nouvel An vietnamien pour les habitants de Hamada. Je me sens parfaitement intégrée grâce à leur soutien. Tout le monde est particulièrement gentil. Par exemple, les gens Avec sa famille au Japon. Ses fils sont scolarisés dans une école primaire locale, aux niveaux 1 et 3 (équivalents du CP et du CE2).

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