Pour nos Tomodachi Automne / Hiver 2017
25/38

25équipages, aux vols dans des bateaux à l’ancre. Afin de développer des contremesures, il est nécessaire d’analyser les tendances et de détecter les types d’incidents les plus fréquents par zones », explique Kuroki.La piraterie et les vols à main armée contre les navires étaient particulièrement courants dans les détroits de Malacca et de Singapour, mais ce problème n’est pas confiné à l’Asie du Sud-Est. Il concerne le monde entier. Environ 90 % du transport international de marchandises se fait par voie maritime. La sécurité des routes maritimes encourage le libre-échange et protège les équipages. Le cadre du ReCAAP a été salué et signé par les États-Unis, l’Australie, plusieurs nations européennes, ainsi que des pays asiatiques, dont la Chine et la Corée du Sud. Considéré comme modèle régional efficace contre la piraterie, il a inspiré la mise en place du Code de conduite de Djibouti, qui prône la lutte contre la piraterie au large des côtes de la Somalie et dans le golfe d’Aden. Le monde entier compte sur une contribution accrue du Japon pour faire avancer l’accord ReCAAP.« Établis en 1948, les garde-côtes du Japon comptent parmi les plus anciens en Asie », explique M. Kuroki. « Le partage de notre expertise avec les autres pays asiatiques pour garantir la sécurité maritime est un moyen important de contribuer aux activités du ReCAAP. Dans le cadre d’accords bilatéraux, le Japon s’efforce d’aider les autres nations à améliorer leurs capacités de lutte en mettant à leur disposition des vaisseaux de patrouille et en envoyant des experts. À mesure que les capacités de mise en application de la loi en mer de ces pays s’améliorent, les activités du ReCAAP-ISC gagneront en efficacité. »S’exprimant sur les efforts internationaux de lutte contre la piraterie et les attaques de navires à main armée, il indique : « Il est nécessaire de rester vigilants pour assurer la sécurité en mer. C’est la raison pour laquelle il est impératif de sensibiliser les gens à l’importance du ReCAAP et à ses résultats. Nous allons continuer nos efforts pour augmenter le nombre de signataires et de pays coopérants. »Dans le cadre de leurs activités visant à améliorer leurs capacités d’application des lois maritimes, les représentants officiels des États membres de l’Asean, y compris les pays signataires du ReCAAP, ont été invités à Singapour et au Japon en septembre et octobre 2017 afin d’y suivre des formations.Lieux des incidents signalés en 2016. Même si les zones maritimes couvertes par les activités du ReCAAP sont situées en Asie, l’accord compte désormais 20 signataires : Australie, Bangladesh, Brunei, Cambodge, Chine, Danemark, Inde, Japon, Corée du Sud, Laos, Myanmar (Birmanie), Pays-Bas, Norvège, Philippines, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande, Royaume-Uni, États-Unis et Vietnam.La courbe « Attaques infructueuses » correspond aux tentatives qui n’ont pas abouti, tandis que la courbe « Attaques abouties » correspond aux incidents avec abordage du navire. Même si le nombre total d’incidents est fluctuant, on note une amélioration significative depuis 2016, sous l’effet de l’implication des parties prenantes et du ReCAAP.Pour lutter contre la criminalité en mer, des mesures radicales, comme la protection du navire à l’aide de barbelés, peuvent s’avérer efficaces. La diffusion de ce type de conseils fait partie des activités du ReCAAP ISC. © Perspectives / Getty Images2502001501005002007200820092010201120122013201420152016Nombre totalAttaques aboutiesAttaques infructueusesNew DelhiDhakaBeijingTokyoBandai SeriBegawanHanoiBangkokPhnom PenhKuala LumpurSingaporeJakartaManilaVientianeNew DelhiDaccaPékinSéoulTokyoBandar Seri BegawanHanoïBangkokPhnom PenhKuala LumpurSingapourJakartaManilleVientianeNay Pyi TawColomboColomboJohorSingapourPulau BatamPulau BintanLégendeCAT 1CAT 2CAT 3CAT 4Attaques infructueusesÉvolution du nombre d’incidents de piraterie et de vols à main armée contre les navires en AsieLieux des incidents en eaux asiatiques

元のページ  ../index.html#25

このブックを見る